Nos Valeurs
1/ Apprendre et transmettre
Radio Saint-Ferréol reprend les principes d’émancipation, de coopération et de solidarité de l’éducation populaire : celles et ceux qui apprennent un jour sont celles et ceux qui transmettent le lendemain. Novices et plus expérimenté·es partagent l’antenne et les savoirs radiophoniques. L’association se donne les moyens de transmettre à qui en a besoin les techniques d’animation, de reportage, de journalisme, ainsi que de former aux différentes techniques radiophoniques.
Par exemple, des cycles de formation sont mis en place et développés au fur et mesure des années, que ce soit en direction des bénévoles animateur·trice·s, des écoles, ou simple curieux·ses.
2/ S’ouvrir à une diversité de points de vue
Radio Saint-Ferréol est un espace unique d’expression orale d’une diversité de points de vue, dans le respect de l’intégrité de chacun·e. Elle est un lieu de rencontre et d’échanges pour les différentes classes sociales, générations et communautés du territoire. C’est la diversité des personnes et des témoignages à l’antenne qui crée la richesse de ses contenus. Radio Saint-Ferréol invite toutes les personnes qui passent derrière le micro à sourcer et vérifier les informations qui sont diffusées, à contextualiser, à différencier les faits des opinions, à ne pas porter crédit à des rumeurs ou porter atteinte à la vie privée ou à la dignité d’une personne.
Par exemple, l’émission La Collective diffusée tous les mardis à 12h propose à qui le souhaite de venir animer une émission collective sur un sujet choisi !
3/ Découvrir et se divertir
Non formatée, Radio Saint-Ferréol cherche à mêler le sérieux et la rigueur à la fantaisie, au plaisir et à la spontanéité. Les multiples émissions ont pour vocation d'insuffler des énergies et des idées, tout en faisant passer à l'auditeur et l'auditrice un moment aussi surprenant qu'agréable. Via ses programmes, Radio Saint-Ferréol souhaite autant apporter des éléments de réflexion, questionner le monde et affûter l'esprit critique que faire découvrir, se détendre et divertir.
Par exemple, à l'antenne, les oreilles attentives trouveront tantôt une émission de débat sur les initiatives menées dans un quartier prioritaire, tantôt une émission de rap local, d'art contemporain, de poésie ou d'éducation à la vie affective et sexuelle, tantôt une création sonore improbable.
4/ Combattre toutes les formes de discriminations et d’oppressions
Toute incitation à la discrimination ou la violence ne peut être considérée comme l’exercice légitime du droit à la liberté d’expression. C’est pourquoi Radio Saint-Ferréol ne tolère aucun comportement ou propos discriminant à l’antenne et dans tous les espaces de l’association. La radio souhaite lutter activement contre toutes les formes de discriminations existantes dans la société (1). La radio rejettera systématiquement toute parole ou prise de position lui semblant offensante ou diffamatoire. A ce titre, Radio Saint Ferréol est depuis le 17 mai 2021 signataire de la charte de l'AJL (Association des journalistes LGBT) contre l'homophobie. Voir le détail de la charte en annexe (2). Radio Saint-Ferréol souhaite promouvoir l’égalité des genres à travers son site et sa diffusion radiophonique. Pour cela, une des méthodes les plus simples est de modifier les pratiques grammaticales apparues au XVIIème siècle. Radio Saint-Ferréol encourage l’écriture inclusive dans toutes publications faites par l’association et la radio (courriers, courriels, sites web, conventions, etc…). La norme choisie est détaillée en annexe (3).
Par exemple, si un propos discriminant est dit à l’antenne, le CA se réserve le droit de convoquer une discussion avec la personne ayant tenu ces propos et d’annuler l’émission et la retirer du site internet si ces propos de la même teneur sont réitérés.
5/ Décider ensemble et incarner la transparence
Radio Saint-Ferréol est composée en majorité de bénévoles, accompagné·es par une équipe de salarié·es. Les décisions se prennent de façon horizontale et collective pour s’assurer que la radio soit toujours le reflet de celles et ceux qui la fabriquent et l’écoutent. Son fonctionnement est transparent, tant en ce qui concerne la composition de ses instances de pouvoir que dans les choix de programmation ou la nature de ses financements. Chaque individu ou organisation ayant un lien avec la radio peut demander et consulter les bilans financiers ainsi que la composition précise des instances Conseil d’Administration et Bureau.
Par exemple, l'association fonctionne par des “commissions” animées par les bénévoles et des membres du CA pour faire vivre les différentes missions de la radio
6/ Prendre soin du collectif
Radio Saint-Ferréol tend à respecter au mieux les besoins, les limites et les rythmes de chacun·e, salarié·es et bénévoles. Une attention collective est mise à ce que chacun·e trouve sa place et se sente écouté·e, à l’antenne comme dans les réunions d’équipe. C’est de la responsabilité de toutes les personnes qui fabriquent la radio de respecter la santé physique et mentale de chacun·e. Les conflits gagnent toujours à être traités, dans le respect de l’intégrité des personnes. Une médiation extérieure peut-être sollicitée si le conflit ne peut pas se résoudre par les personnes internes à la radio.
ANNEXES
(1) LOI n° 2008-496 du 27 mai 2008 portant diverses dispositions d'adaptation au droit communautaire dans le domaine de la lutte contre les discriminations
Article 1, Modifié par LOI n°2017-256 du 28 février 2017 - art. 70
Constitue une discrimination directe la situation dans laquelle, sur le fondement de son origine, de son sexe, de sa situation de famille, de sa grossesse, de son apparence physique, de la particulière vulnérabilité résultant de sa situation économique, apparente ou connue de son auteur, de son patronyme, de son lieu de résidence ou de sa domiciliation bancaire, de son état de santé, de sa perte d'autonomie, de son handicap, de ses caractéristiques génétiques, de ses mœurs, de son orientation sexuelle, de son identité de genre, de son âge, de ses opinions politiques, de ses activités syndicales, de sa capacité à s'exprimer dans une langue autre que le français, de son appartenance ou de sa non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation, une prétendue race ou une religion déterminée, une personne est traitée de manière moins favorable qu'une autre ne l'est, ne l'a été ou ne l'aura été dans une situation comparable. Constitue une discrimination indirecte une disposition, un critère ou une pratique neutre en apparence, mais susceptible d'entraîner, pour l'un des motifs mentionnés au premier alinéa, un désavantage particulier pour des personnes par rapport à d'autres personnes, à moins que cette disposition, ce critère ou cette pratique ne soit objectivement justifié par un but légitime et que les moyens pour réaliser ce but ne soient nécessaires et appropriés.
La discrimination inclut : 1° Tout agissement lié à l'un des motifs mentionnés au premier alinéa et tout agissement à connotation sexuelle, subis par une personne et ayant pour objet ou pour effet de porter atteinte à sa dignité ou de créer un environnement intimidant, hostile, dégradant, humiliant ou offensant ; 2° Le fait d'enjoindre à quiconque d'adopter un comportement prohibé par l'article 2. Conformément au II de l'article 92 de la loi n° 2016-1547 du 18 novembre 2016, ces dispositions sont applicables aux seules actions dont le fait générateur de la responsabilité ou le manquement est postérieur à l'entrée en vigueur de la présente loi.
(2) Charte « Les médias contre l'homophobie »
Nous, journalistes et professionnel-le-s des médias, sommes conscient-e-s du rôle que les médias peuvent jouer contre les discriminations. En cette Journée internationale de lutte contre l’homophobie et la transphobie, nous ratifions la charte d’éthique « Les médias contre l’homophobie », initiée par l’Association des Journalistes LGBT (Lesbiennes, Gays, Bis et Trans) et consacrée à la couverture juste et respectueuse des thématiques LGBT. Dans la droite lignée de la charte d’éthique professionnelle des journalistes adoptée en 1918 (amendée en 1938 et 2011), l’objectif est de garantir le droit de l’ensemble du public (LGBT compris) à une information de qualité, complète, libre, indépendante et pluraliste.
Les rédactions signataires de cette charte en cinq principes s’engagent à:
- Traiter de manière égale les homosexuel-les, les bisexuel-les et les hétérosexuel-les
C’est-à-dire, notamment:Faire témoigner des personnes LGBT dans le cadre de sujets généralistes: société, économie, sports…S’autoriser à mentionner l’orientation sexuelle d’une personne si celle-ci en a fait état: être homo n’est pas un secret honteux. Aborder de la même manière la vie sentimentale et familiale des personnes LGBT et hétérosexuelles, ni plus ni moins. - Garantir un traitement juste et respectueux des personnes trans
C’est-à-dire, notamment:Veiller à respecter le genre social des personnes trans (et non s’en tenir au genre légal), notamment dans l’utilisation des pronoms personnels.Ne pas réduire la transidentité aux opérations chirurgicales de réassignation sexuelle. Eviter les clichés, les blagues de mauvais goût et le sensationnalisme qui occultent la question des discriminations sociales des personnes trans, une communauté tenue au bas de l’échelle. - Rendre compte de la diversité des communautés LGBT C’est-à-dire, notamment: Donner la parole aux lesbiennes. Varier les sujets d’enquête et de reportage. Représenter dans les images toute la pluralité LGBT: genres, minorités visibles, âges, etc…
- Respecter l’ensemble du public C’est-à-dire, notamment: Tenir compte de la diversité de son lectorat/audience Ne pas présumer que les personnes interviewées sont hétérosexuelles Prendre en considération les remarques des associations LGBT si elles estiment un contenu problématique.
- Assurer l’égalité entre tous·tes les collaborateur·ices au sein de la rédaction C’est-à-dire, notamment: Permettre aux confrères et consœurs LGBT d’exprimer, si ielles le souhaitent, leur orientation sexuelle. Ne pas empêcher les journalistes ouvertement homosexuel·les, bisexuel·les et trans de traiter les questions LGBT, mais ne pas les y cantonner non plus. Mettre en œuvre des actions destinées à prévenir et sanctionner les discriminations envers les collaborateurs-trices LGBT.